dimanche 10 janvier 2010

11) Carnet de voyage. Hangzhou historique


Le couple qui tenait l’auberge était chaleureux et bienveillant, nous nous sentions les bienvenues. Leurs deux collets me faisaient la fête, ressentant que j’aimais les chiens, comme je ressentais les interrogations métaphysiques de notre hôtesse qui me fixait par moment comme-ci j’allais lui apporter une réponse ou un élément d’explication. De mon côté, j’aurais aimé savoir ce qui nous avait amenés près d’elle ; elle me rappelait Jane Birkin, par sa voix douce, ce qui me faisait l’apprécier encore davantage.
Le premier soir, nous dînâmes dans une gargote où nous préférâmes le poisson du lac, plein d’arêtes, aux têtes de serpents et à l’écureuil qui figuraient au menu. J’aimai assez les légumes insipides qui accompagnait les gardons, bien que je ne les connusse pas.
Le lendemain en fin d’après midi, après avoir flâné le long du lac, non-loin de l’auberge, et après un déjeuner dans un restaurant coréen, nous visitâmes La rue de Hefang, au centre-ville. Bien que fort touristique, elle nous intéressa par ses expositions d’art et d’artisanat locaux typiques ; et c’est dans cette voie que je trouvai, pour la première fois, le Bouddha rieur, qui donne la pêche. À pied, nous rejoignîmes la Pagode Leifeng (雷峰塔; Léi Fēng Tǎ )* qui était distante de deux kilomètres, et nous n’écoutâmes pas les riverains qui préconisaient de prendre un taxi pour nous y rendre * . Sur le chemin, la nuit était tombé et nous croisâmes, alors que nous faisions quelques photos face à la pagode, près du lac de l’ouest, un couple charmant. Elle et lui n’avaient, semblait-il, jamais approché d’occidentaux de si près (quant à nous, nous avions déjà vu des milliers de Chinois) et nous nous sentions bien ensemble ; ils posèrent mille questions à Thomas, avant de partir à regrets. Nous avions traînassé et nous visitâmes la pagode rapidement avant qu’elle ne fermât, mais j’eus le temps d’apprécier la finesse de ses sculptures murales.
Nous nous étions aperçus que pour trois personnes, la somme dépensée en taxi équivalait au tarif en bus (parce qu’il fallait que nous prissions deux tickets chacun pour rejoindre le centre) c’était donc devenu notre transport privilégié, il suffisait juste que Thomas donnât la destination au chauffeur de taxi.
Un autre jour, nous allâmes au temple Lingyin (灵隐寺, Língyǐnsì)*, l'un des plus grands ensembles de temples en Chine, construit en 326, nous nous régalâmes toute la sainte journée, l’endroit était magique malgré le monde. Le soir nous retournâmes à 4-Eyes-Hostel prendre un pot, en chemin nous rencontrâmes un jeune italien qui revenait de Qindao, il nous en fit l’éloge au point que nous décidâmes de changer notre itinéraire avant de rejoindre la capitale du Nord. Nous passâmes un bon moment autour du billard avec un couple chinois.
Après trois nuits à Hangzhou nous rejoignîmes la gare routière pour Huangshan.

*Quand on a les moyens, on ne marche pas en Chine.


* La Pagode Leifeng (雷峰塔; Léi Fēng Tǎ ) a été construite par Qian Liu entre 852 et 932, elle s’est écroulée en 1924 et a été reconstruite de façon moderne de 2000 à 2002.
* Le temple Lingyin et son Monastère de la Retraite de l’âme est l'un des plus grands ensembles de temples en Chine. Il fût construit vers l’an 326 après JC par le moine indien Hui Li, il est reconnu comme l'un des dix temples zen les plus importants de Chine.

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