samedi 2 octobre 2010

A bientôt


Je vais reprendre le récit bientôt... Le temps passe vite n'est-ce pas ?

samedi 3 avril 2010

16) Carnet de voyage. La nuit de la lune

L'éclipse totale de soleil, la plus longue du siècle, était prévue vers huit heures trente à Jiuhuashan. Nous descendîmes peu avant au village d'où nous allions observer le phénomène du à l'alignement de la terre, de la lune et du soleil. Je croyais que des vendeurs à la sauvette, opportunistes comme partout en Chine, allaient proposer des lunettes pour l'occasion, je n' en vis point. Avaient-ils été pris de court, bien qu'ils eussent eu un saros* pour y penser ? C'est là que je m'aperçus qu'à Jiuhuashan ils n'y avait pas de profanes démunis en tout cas pas de très pauvres. J'expliquais cela par la petite grandeur du village, les misérables séculiers et les petits marchands ambulants préféraient sans doute les mégapoles illuminées, ou la grande muraille, car en ces points (et sur cette ligne) les touristes s'agglutinaient davantage. Un moine sur notre passage, avait fumé un verre à la bougie et nous invita à tester ce filtre rudimentaire mais efficace : la lune commençait à ronger l'astre du jour par le dessus, or des nuages s'invitaient à l'évènement et voulaient semble t-il gâcher la fête. Nous nous déplaçâmes vers la place principale du village où des profanes amusés, des bouddhistes heureux et des bonzes joyeux attendaient la nuit de la lune. L'un des religieux avait bricolé un système pour tamiser la lumière sur son réflex et était heureux de nous le présenter. Nous étions entourés de gens charmants principalement des bonzes. Les nuages peu sympathiques s'amoncelaient entre nous et les deux principaux acteurs que nous ne voyions plus. Cependant, les astronomes l'avaient prédit, la magie crépusculaire opéra en ce milieu de matinée... jusqu'à la nuit noire. Les cigales n'arrêtèrent pas pour autant leur rengaine, ce n'était pas la fin du monde visiblement car l'aube et les premières lueurs réapparurent ravivant les couleurs orangées de la volée de moines.
Pendant cette mini nuit, qui dura tout de même plus de cinq minutes, je me souvins que c'était l'anniversaire d'une amie, ce vingt-deux juillet, et je retournais la rejoindre par la pensée. Ce n'était pas plus extraordinaire qu'une éclipse totale de soleil. Puisqu'il était deux heures et demi du matin en France, elle était tombée probablement dans les bras de Morphée, (mais cela ne me regardait pas.) Bercée par la musique d'un concert impromptu, je l'imaginais souriante, ravie de mes vœux. Peut-être reçut-elle mon message dans son rêve ?
Le jour se leva pour la seconde fois ce jour là, je revins immédiatement en Chine et nous nous dirigeâmes à pied vers la montagne.
... /...

* Saros : (source : www.cnrtl.fr)
Période de dix-huit ans et dix ou onze jours (6 585 jours) appelée période chaldéenne, délimitée par un cycle de quarante trois éclipses de lune et de quarante trois éclipses de soleil en moyenne, et permettant de prédire le retour des éclipses.

Voir l'éclipse

jeudi 25 mars 2010

Interlude


Pour vous faire patienter en attendant la suite...

vendredi 12 mars 2010

15) Carnet de voyage.Une journée bien remplie

“Toc,toc, toc toc ! Toc,toc, toc toc !” J'entendis dans mon rêve, le bruit d’un brigadier de théâtre que l’on frappait sans interruption sur le sol. Je ne rêvais plus, le son se rapprocha de la porte de la chambre, stagna puis s'en alla plus loin. Le bâton jouait plus agréablement qu'un réveil mécanique mais nous avions du mal à émerger, il n'était que trois heures trente. Puis la mesure du bâton, s'amplifia de nouveau :“Toc,toc, toc toc ! Toc,toc, toc toc !” Enfin, il s'éloigna vers d'autres chambres et se tut.
Pour nous trois, il était évident que nous allions à la cérémonie et nous avions pris l'annonce de la nonne pour une invitation. Une cigarette, un peu de thé dans de l'eau chaude et une douche tiède nous remirent en forme, ou presque. Nous entrâmes dans le monastère, vers quatre heure, il faisait encore chaud, la salle brillait de mille fruits dont les plus impressionnants étaient des durians de plus de dix livres ; des cacahuètes, (qui en Chine valent peanuts), des friandises et des pièces de monnaie complétaient les offrandes au Bouddha. Les bonzesses semblèrent ravies de nous voir et nous installèrent des coussins sur le sol ; aussi, sept bonzes, vêtus de toges oranges, orchestraient la cérémonie ; enfin trois profanes se tenaient face à l'autel dans le but d'être initiés. La célébration commença par d'harmonieux tintements de clochettes, d'impressionnants mantras chantés par les moines suivirent bientôt. Nous étions placés derrières les nonnes et les imitions dès qu'elle se prosternaient, nous n'étions pas plus ridicules que les autres profanes car nous avions un peu d'entrainement. Tous les pratiquants étaient tournés vers la porte restée grande ouverte et c'est nous, au fond de la salle, qui avions la meilleure vue d'ensemble. À un moment nous suivîmes les nonnes qui s'avançaient vers l'hôtel ; l'un des bonzes, la réincarnation de Yul Brunner, un moine d'une beauté cinématographique, nous remit un bâton d'encens qu'il fallait allumer, lever au dessus de la tête et placer sur le reposoir. Lorsque Yul me tendit le carré d'encens, il me sourit, à la fois surpris et heureux, j'entendis mentalement : « Tiens, te voilà toi ? » et je lui répondis, non-moins souriant, de la même manière : « Dame vère, me v'là ! » C'était le premier Chinois qui comprenait le gallo, car il sourit davantage. Pendant ce temps les sonnailles sonnaient et les mantras résonnaient. Le jour se leva avant que la cérémonie ne s'achevât, celle-ci avait durer deux heures trente. C'était un peu long, nous avions peiné la dernière demi-heure, sans doute à cause de notre réveil matinal et du manque de glycémie. J'avais oublié l'Europe, j'étais vraiment dans un autre Monde. Les participants se partagèrent les générosités et nous reçûmes cacahuètes, fruits, gâteaux secs et même quelques yuans. (c'était la première fois qu'on me faisait l'aumône.) L'argent nous brûla les doigts et nous le refilâmes discrètement à une nonnette tout près de nous qui se montra contente. J'aidai une jeune bonzesse qui avait hérité d'un durian, et qui n'avait pas assez de bras, à le transporter jusqu'à son logement. Je pus apercevoir, par la même occasion, que les nonnes avaient de petites chambres, sobres mais agréables... et zen. Les bonzes s'étaient éclipsés, c'était le jour puisque la plus longue éclipse du siècle était en train de se produire et l'ombre de la lune allait assombrir la terre deux heures plus tard à Jiuhashan. Nous nous rendîmes au réfectoire pour le petit-déjeuner.
À bientôt.

lundi 22 février 2010

14) Carnet de voyage. Jiuhuashan 九华山, un paradis bouddhique.

Thomas et Clément réservèrent les billets de bus pour Jiuhuashan, pour le lendemain, par l’intermédiaire de l’hôtel, pendant que je luttais contre la fièvre dans mon lit. C'était l’un des avantages de voyager à plusieurs, lorsque l’un des membres était kaputt les autres pouvaient prendre le relais.
J’allais mieux le matin suivant. La réceptionniste nous remit les billets et nous montâmes dans un autocar d’une vingtaine de places qui s’était stationné devant la porte. Nous n’oubliâmes pas de saluer la petite serveuse avant de nous installer dans le fond du véhicule. Les voyageurs montaient au différents arrêts et les derniers s’assirent sur des minis tabourets de plastiques dans l’allée centrale. Mon voisin de droite, mieux installé, en profita pour piquer un roupillon sur mon épaule. Il semblait paisible et nous vivions en parfaite harmonie depuis quelques minutes, jusqu’à ce qu’un cahot vint ruiner notre avenir. Sous la secousse due à un nid de poule, sa pommette vint percuter violemment mon acromion, et du même coup notre divorce fut prononcé.
Deux taxis nous barraient la route et l’autobus s’arrêta à leur hauteur. Le chauffeur du bus nous fit signe de monter dans la voiture qui rejoignait Jiuhuashan en m’indiquant par des gestes, que je compris parfaitement, qu’il ne fallait pas payer le second transporteur. Nous étions les seuls à nous rendre à Jiuhuashan car l’autre voiture, où avaient pris place quatre autres voyageurs, changea de direction.
Notre nouveau chauffeur voulait absolument nous déposer dans un restaurant avant de rentrer sur le site bouddhique, mais nous ne marchâmes pas dans sa combine et insistâmes pour qu’il nous déposât aux guichet du site, ce qu’il fit.
Nous passâmes la barrière de péage, beaucoup moins onéreuse que celle de Huangshan, et entrâmes sur le site, au pied de la montagne. Compris dans le prix du billet, un autobus nous emmena, jusqu’au village. « Vous descendez au premier arrêt, près du temple jaune ! » M’avait indiqué Laetitia de Hefei, avec qui j’avais conversé sur CouchSurfing. En effet ma correspondante m’avait donné l’adresse d’un monastère de bonzesses où l’on pouvait séjourner, je trouvais que c’était une bonne expérience et une façon de rencontrer les autochtones ; aussi, j’avais choisi Jiuhuashan comme l’une des escales de notre parcours chinois pour cette raison. Les indications de Laetitia était parfaites et nous trouvâmes l‘endroit sans difficulté. En haut d’une centaine de marches, deux splendides bâtiments s’offrait à nos yeux, l’un, face à nous, renfermait le temple et les chambres des moniales, et l’autre, perpendiculaire au premier, contenait les dortoirs des voyageurs, la salle à manger et les autres pièces de service.
Dans le temple, une dizaine de nones de tous âges s’affairaient à la préparation d’une cérémonie, elles disposaient des fruits de toutes sortes dans des plats métalliques et s’évertuaient à rendre leur présentation esthétique et harmonieuse. Elles avaient toutes la même coiffure que moi. Celle qui semblait leur chef vint vers nous, nous fit signe de poser nos sacs et nous demanda en anglais d’où nous venions, si nous voulions séjourner au monastère et combien de nuitées nous resterions. Ne voulant pas abuser de leur hospitalité nous nous accordâmes pour deux nuits. Elle nous indiqua qu’elle avait visité Paris en deux mille deux, puis elle nous proposa de saluer le grand bouddha doré, maître des lieux qui nous observait depuis notre arrivée. Elle nous montra comment procéder, et nous l’imitâmes, c’était une façon de rentrer dans leur univers, dans leur réalité en quelque sorte. Ayant fait montre de notre respect, la moniale nous accompagna jusqu’à l’autre bâtiment, elle nous annonça que le lendemain leur cérémonie commençait à quatre heure. Elle demanda à « l’homme à tout faire » qui venait à notre rencontre de nous montrer notre chambre et de nous amener de l’eau, ensuite elle retourna s’affairer au temple.
Nous avions pour nous trois, une chambre à quatre lits, une salle d’eau avec douche et WC et un ventilateur en guise de climatisation, c’était beaucoup plus confortable que je ne l’avais imaginé. Une fois installé nous descendîmes au village avant le dîner.
À suivre...



samedi 13 février 2010

dimanche 7 février 2010

13) Carnet de voyage. Un escalier pour Hangshan (黄山 huángshān )




Huangshan en dehors des sentiers battus.

Nous voulions parcourir la montagne, et nous trouvâmes une conductrice qui nous proposa de nous emmener au départ de la randonnée avec sa fourgonnette, moyennant finances bien sûr. Elle nous conduisit pendant une vingtaine de kilomètres avant de nous déposer près du guichet qui permettait d’accéder au site et disparut aussitôt. A la maigreur du prix d'entrée nous comprîmes que nous n’étions pas au bon endroit, et en regardant la carte nous vîmes que nous étions beaucoup plus bas que prévu pour l’ascension et que la journée ne suffirait pas car il était déjà dix heures ; mais peu importait, nous étions capables de nous adapter. Les contremarches et les girons des escaliers* que nous gravitions étaient irréguliers et nous montions sans penser au nombre de marches qu’il nous restait. Nous montâmes pendant quatre heures, abrités le plus souvent par une forêt de conifères et de bambous, nos efforts étaient soutenus par le chant des cigales. Les autres promeneurs que nous avions côtoyés en entrant sur le site, étaient restés en bas près de la rivière, nous restâmes seuls longtemps. A mi-chemin, nous rencontrâmes un gardien dans sa cahute qui voulait nous faire payer un autre billet mais qui se ravisa lorsqu’il vu nos sésames. Il venait là chaque jour et ne voyait pas grand monde mis à part quelques ouvriers que nous croisâmes aussi et qui enterraient des canalisations d’eau. Nous retrouvâmes la route bitumée, la civilisation, et une boutique ou nous pûmes boire frais. Le site touristique de Huangshan s’offrait à nous, nous étions déjà fatigué de notre montée, pour ma part je me sentais un peu malade, et il restait encore au moins huit kilomètres de montée. Nous demandâmes le prix d’entrée avec le téléphérique, la caissière nous afficha le total : neuf cent trente yuans* (93€), c’était sans doute ce qu’on appelait « le coup de bambou chinois."» Après réflexion, nous déclinâmes l’invitation. Je comprenais pourquoi de nombreux chinois n’avaient pas encore visité Huangshan. Nous redescendîmes nos six kilomètres assez rapidement. Près de la sortie, nous liâmes connaissance avec des porteurs qui jouaient aux cartes. Le plus amusant c’est qu’un deux-de-cœur était retourné sur la table, indiquant l’atout probablement, la même carte, le même deux-de-cœur que j’avais trouvé dans la montagne deux heures plus tôt. Nous nous arrêtâmes le temps de griller une cigarette avec les joueurs avec qui nous passâmes un agréable moment. Il fallait maintenant retourné à l’hôtel, or l’endroit était désert et la nuit allait tomber. Nous nous adressâmes à une femme qui se trouvait là et qui appela une fourgonnette du même type que celle qui nous avait amenés. Cette fois c’était un homme qui conduisait, lorsque nous lui suggérâmes le tarif de l’aller il fut d’accord immédiatement. C’était un énervé du klaxon, il utilisait son avertisseur sans arrêt ; il nous emmena devant un restaurant par un sens interdit. « Nous ne voulons pas manger, nous voulons aller à Tangkou ! » Insistait Thomas lorsque le restaurateur pointa son nez. Notre conducteur fit donc un demi-tour catastrophique, ce n’était pas facile de tourner le volant tout en klaxonnant, d’autant plus que des voitures arrivaient dans le bon sens surpris de sa manœuvre. Nous n'avions pas fait plus de cinq cents mètres avec lui quand il nous déposa sur la grande route et nous fit signe de monter dans un autre véhicule. Le nouveau chauffeur était beaucoup plus calme et beaucoup plus sympa, il fut ravi lorsque nous lui indiquâmes la somme que nous allions lui donner. Tout s’éclaira à notre arrivée car le trajet était très court, cinq kilomètres, pas plus. La conductrice de l’aller nous avait bien eus, elle avait fait un détour…
Cette fois j’avais de la fièvre et je me couchais tôt.

*Dans les montagnes, les Chinois ont fabriqué des escaliers pour aller au ciel, ce qui permet de monter des pentes plus abruptes en moins de temps mais cela demande beaucoup plus d’efforts.

*Lonely planète indiquait l'entrée à 200 kais + 40 de téléphérique par personne alors que le tarif réel était de 230 kais +80 pour les télécabines.




2 de cœur

lundi 25 janvier 2010

12) Carnet de voyage. Aux pieds des Montagnes jaunes


À la gare routière de l’ouest dans la ville de Hangzhou, nous prîmes nos billets pour « Huangshan City » où j’avais réservé une chambre, c’était le terminus indiqué par un panneau à la porte d’embarquement. Au bout d’une heure et demi l’autocar s’arrêta pour une pose-pipi dans une station service ; les uns fumaient pendant que les autres urinaient et nous accompagnâmes les uns et les autres. Le car stoppa plus loin sur la bande d’arrêt d’urgence et quelques voyageurs descendirent pour rejoindre à pied le village tout proche, c’était donc bien une pratique courante*. Au bout de trois heures, nous traversâmes une grande ville que j’identifiai comme Huangshan, et lorsque nous sortîmes de l’agglomération je crus m’être trompé. A ce moment Thomas me dit : « Je suis sûr que c’est Huangshan que nous venons de traverser ! » Ce que l’accompagnatrice et contrôleuse de l’autocar confirma… L’arrêt suivant se trouvait à Tangkou, au pied des montagnes jaunes que nous voulions sillonner ; nous stoppâmes dans cette petite ville. Clément pu annuler la réservation de l'auberge à Huangshan par téléphone. Le bus s’était immobilisé devant un hôtel-restaurant que la contrôleuse nous conseilla. Deux autres jeunes français, qui étaient descendus avec nous, avaient réservé une chambre pour la somme de cinq cent kais (50 €) mais dans un autre établissement. Les réceptionnistes du Tangkou-Hotel nous proposèrent la chambre de trois lits à deux cents kais (20 €), l’immeuble était neuf cossu, tout en marbre blanc, et lorsque nous visitâmes la chambre avec sa salle de bain, côté jardin, nous fumes agréablement surpris par son luxe. Nous demandâmes à y rester deux nuits ; je m’aperçus plus tard que cette chambre était affichée à 680 kais (68 €) nous n’en espérions pas tant. Le personnel décontracté, n’en était pas moins prévenant et efficace. Une jeune serveuse, qui venait de commencer dans cet établissement, et qui parlait quelques mots d’anglais jouait l’interface entre le monde de l’hôtel et nous. Elle était vraiment douce, croquignolette, adorable : un ange ! Il suffisait que nous la regardions pour qu’elle accourût.

La petite serveuse chinoise

L’après–midi alors que nous collationnions au rez-de-chaussée, Mr Hu nous rendit visite. C’était l’une des deux personnalités (avec Mr Cheng) cité dans le Lonely-Planete ; il donnait de bons conseils, d’après le guide. D’un abord sympathique, il était devenu une sommité grâce à son anglais : un débrouillard, il avait monté son restaurant et proposait toutes sortes de services aux touristes. Mr Hu était tenu au courant dès qu’un occidental foulait le sol de la petite ville. Il nous laissa sa carte mais nous ne le revîmes pas.
Pendant que nous dînions, une vendeuse ambulante, de l’autre coté de la vitre, agitait ses boites de thé de différentes couleurs, elle nous avait repérés. Au départ, je ne la regardais pas vraiment mais lorsque je fus attentif, je constatai qu'elle dégageait une sorte d'énergie positive : elle rayonnait ! La vendeuse quinquagénaire insistait et je pouvais lire sur ses lèvres : « please, please, please... » Lorsque je parlai de ce que je percevais de cette femme à mes fils, ils affirmèrent ressentir cette bonté intérieure ; nous partagions donc cette réalité. Je fis signe en tournant la main au-dessus de la tête et en pointant mon assiette, que nous allions la rejoindre après le repas ; elle s'éloigna. Nous sortîmes du restaurant et nous dirigeâmes dans la direction où la besogneuse avait disparu et nous la retrouvâmes avec trois de ses consœurs qui vendaient les mêmes thés. Elles crûrent toutes à leur bonne étoile mais nous n'avions d'yeux que pour celle qui nous avait attirés. Lorsque nous lui eûmes acheté les feuilles lancéolées, Thomas avait choisi un thé noir du Yunnan (les Chinois le nomme thé rouge), je lui demandai la permission de briguer son portrait. Elle s'enfuit en riant, sa grosse sacoche de boites de thé sur le dos, et quand je m'approchais, elle s'éloignait davantage. Les autres femmes ne comprenaient pas pourquoi je voulais la photographier, l'une d'elles me montrait son auriculaire et je comprenais qu'elle la trouvait trop maigre, aussi Thomas me traduisait que cette dernière, jalouse probablement, disait que sa collègue n’était pas belle. Au contraire moi, je la trouvais éclatante, mais je n'insistai pas, ne me sentant pas l’âme paparazzi et voyant que je n’obtiendrais pas une portraiture à son image.
Clément et Thomas rêvaient de se faire masser les pieds depuis quelques jours et il profitèrent de cette escale pour réaliser leurs souhaits. Il était vrai que nous vadrouillions beaucoup depuis notre arrivée dans l’Empire du milieu et que les guibolles déroullaient. Pendant qu’ils se faisait choyer, moi qui n’aimais pas me faire tripoter (par n’importe qui), je demandai à la réception de l’hôtel l’adresse d’un cybercafé. On m’envoya la petite serveuse chinoise qui m’accompagna jusqu'à la boutique quelques rues plus loin. Mon accompagnatrice prit plaisir à taper l’identifiant et le mot de passe, qu’on venait de me donner, sur le clavier qwerty. Puis ravie de sa prestation, elle retourna vaquer à ses occupations hôtelières pendant que je faisais route dans la toile jusqu’à ma boite e-mail, fier d’avoir eu un guide aussi charmant.
En attendant le retour des fistons, je déambulais dans la rue principale à la découverte des gens et à la recherche de curiosités. Je rencontrai notamment un camionneur souriant et une madone profane. Je croisai une dernière fois la vendeuse de thé et nous sourîmes quelques instants ensemble, c'est l'image que je garderai d'elle. Je rentrai à l’hôtel, rechargé pour le lendemain.

* voir le trajet Suzhou-Hangzhou

Le camionneur


La madone profane



lundi 18 janvier 2010

vendredi 15 janvier 2010

Hangzhou : Temple Lingyin (灵隐寺, Língyǐnsì)





Au temple Lingyin, on vient prier depuis près de 1700 ans.


dimanche 10 janvier 2010

11) Carnet de voyage. Hangzhou historique


Le couple qui tenait l’auberge était chaleureux et bienveillant, nous nous sentions les bienvenues. Leurs deux collets me faisaient la fête, ressentant que j’aimais les chiens, comme je ressentais les interrogations métaphysiques de notre hôtesse qui me fixait par moment comme-ci j’allais lui apporter une réponse ou un élément d’explication. De mon côté, j’aurais aimé savoir ce qui nous avait amenés près d’elle ; elle me rappelait Jane Birkin, par sa voix douce, ce qui me faisait l’apprécier encore davantage.
Le premier soir, nous dînâmes dans une gargote où nous préférâmes le poisson du lac, plein d’arêtes, aux têtes de serpents et à l’écureuil qui figuraient au menu. J’aimai assez les légumes insipides qui accompagnait les gardons, bien que je ne les connusse pas.
Le lendemain en fin d’après midi, après avoir flâné le long du lac, non-loin de l’auberge, et après un déjeuner dans un restaurant coréen, nous visitâmes La rue de Hefang, au centre-ville. Bien que fort touristique, elle nous intéressa par ses expositions d’art et d’artisanat locaux typiques ; et c’est dans cette voie que je trouvai, pour la première fois, le Bouddha rieur, qui donne la pêche. À pied, nous rejoignîmes la Pagode Leifeng (雷峰塔; Léi Fēng Tǎ )* qui était distante de deux kilomètres, et nous n’écoutâmes pas les riverains qui préconisaient de prendre un taxi pour nous y rendre * . Sur le chemin, la nuit était tombé et nous croisâmes, alors que nous faisions quelques photos face à la pagode, près du lac de l’ouest, un couple charmant. Elle et lui n’avaient, semblait-il, jamais approché d’occidentaux de si près (quant à nous, nous avions déjà vu des milliers de Chinois) et nous nous sentions bien ensemble ; ils posèrent mille questions à Thomas, avant de partir à regrets. Nous avions traînassé et nous visitâmes la pagode rapidement avant qu’elle ne fermât, mais j’eus le temps d’apprécier la finesse de ses sculptures murales.
Nous nous étions aperçus que pour trois personnes, la somme dépensée en taxi équivalait au tarif en bus (parce qu’il fallait que nous prissions deux tickets chacun pour rejoindre le centre) c’était donc devenu notre transport privilégié, il suffisait juste que Thomas donnât la destination au chauffeur de taxi.
Un autre jour, nous allâmes au temple Lingyin (灵隐寺, Língyǐnsì)*, l'un des plus grands ensembles de temples en Chine, construit en 326, nous nous régalâmes toute la sainte journée, l’endroit était magique malgré le monde. Le soir nous retournâmes à 4-Eyes-Hostel prendre un pot, en chemin nous rencontrâmes un jeune italien qui revenait de Qindao, il nous en fit l’éloge au point que nous décidâmes de changer notre itinéraire avant de rejoindre la capitale du Nord. Nous passâmes un bon moment autour du billard avec un couple chinois.
Après trois nuits à Hangzhou nous rejoignîmes la gare routière pour Huangshan.

*Quand on a les moyens, on ne marche pas en Chine.


* La Pagode Leifeng (雷峰塔; Léi Fēng Tǎ ) a été construite par Qian Liu entre 852 et 932, elle s’est écroulée en 1924 et a été reconstruite de façon moderne de 2000 à 2002.
* Le temple Lingyin et son Monastère de la Retraite de l’âme est l'un des plus grands ensembles de temples en Chine. Il fût construit vers l’an 326 après JC par le moine indien Hui Li, il est reconnu comme l'un des dix temples zen les plus importants de Chine.

jeudi 31 décembre 2009

10) Carnet de voyage. La ville du ciel

À la gare du sud un autobus partait pour Hangzhou, trente minutes plus tard. À l’intérieur, un téléviseur diffusait des clips musicaux en boucle, ce n’était pas le genre de musique que j’affectionnais : une variété de chansons à l’eau de rose ! Ces complaintes étaient à la mode à la télévision et les adolescentes les reprenaient en chœur. Le bus était confortable, cela nous importait plus et il suffisait de regarder par la fenêtre pour vite oublier ces miséreuses rengaines. Sur l’autoroute, les autocars et les camions roulaient beaucoup plus nombreux que les voitures, comme si ces dernières ne circulaient qu’en ville. Je me demandais bien ce que faisaient des piétons marchant sur la bande-d’arrêt-d’urgence, et je compris lorsque notre bus s’arrêta sur le bord de l’autoroute, non loin d’un village, et que des passagers descendirent inconscients de leur vingt-minutes-de-survie , la pratique semblait courante…

Nous débarquâmes après deux heures de trajet sans encombre, un thermomètre à la gare routière indiquait trente-neuf degrés. Nous n’avions pas l’adresse de l’auberge en chinois mais en anglais seulement et heureusement son numéro de téléphone. Les premières personnes qui voulurent nous aider étaient trois, ils semblaient former un groupe et ils attendaient… le pigeon probablement. Il ne connaissait pas l’adresse où nous nous rendions et demandèrent autour d’eux, mais personne ne semblait voir où se trouvait la rue Hu Puo. Clément n’arrivait pas à joindre l’auberge avec son portable et l’un des trois types nous dirigea vers un guichet d’information de la gare. L’hôtesse n’eût aucun mal à contacter l’auberge et nous expliqua où se trouvait l’arrêt pour prendre le bus et nous écrivit le nom de celui où il fallait que nous descendions. Les trois types dégoûtés de nous voir prendre ce moyen de transport, jouant leur va-tout, proposèrent de nous trouver un taxi pour deux cents kais. (Le trajet en bus coûtait trois kais chacun et nous apprendrons plus tard que le taxi aurait coûté quinze kais. en tout) Devant notre refus catégorique, nos trois compères renards nous abandonnèrent.
Nous étions dans la bonne direction, je trouvais qu’à Hangzhou les voitures roulaient plus nombreuses que dans les deux villes précédentes, diminuant d’autant le nombre des deux-roues, aussi nous circulions dans les bouchons. Thomas, après s’en être assuré près d’une voyageuse, nous indiqua que nous étions arrivés.
Nous nous trouvions près d’un lac, dans une sorte de Paradis céleste. Je pensai à Marco Polo qui s’exclamait, à la fin du XIIIème siècle, que Hangzhou était la ville du ciel, la plus belle ville du monde. On nous indiqua l’auberge en haut d’une colline. Nous fûmes récompensés de nos efforts de la pénible montée par l’accueil du somptueux jardinet d’abord, par le bar climatisé ensuite et enfin par l’accueil chaleureux du couple derrière le comptoir. Les réceptionnistes ne trouvaient pas notre réservation et le numéro de celle-ci ne correspondait à rien. Nous insistions car je n’avais réservé que pour le lendemain. En fait, nous avions atterri à « 4 eyes hostel» et non pas à « Emerald hostel » nos yeux aveuglés par l’émeraude ou plus simplement celle qui nous avait renseignés, en bas de la côte, n’était pas la bonne personne. Après une pinte rafraîchissante et le souhait des tenanciers de nous revoir chez eux, nous redescendîmes et cette fois « le bon indicateur » passait là, une indigène quadragénaire, elle appela la réception de l’auberge sur son GSM et c’est le patron, en personne, qui vînt à notre rencontre.
L’auberge était constituée de plusieurs bâtiments autour d’une terrasse agréable, ombragée par des parasols ; un petit ruisseau abritait quelques anoures amoureux qui concouraient, la nuit, aux plus beaux coassements. Je préférais, c’est certain, leurs cris aux chansons du bus .


jeudi 24 décembre 2009

Bodhisattva Maitreya 弥勒





Le Bouddha rieur est doux et aimable, il est considéré comme l'incarnation du Bodhisattva Maitreya (sanskrit: मैत्रेय, mandarin : 弥勒佛) il est symbole de joie et d'équilibre spirituel. Le Bouddha riant représente généralement la fortune, la générosité et l'abondance.

dimanche 20 décembre 2009

9) Carnet de voyage. Les vedettes à Suzhou



Ne devient pas Chinois, qui veut !


L’auberge était un peu moins luxueuse qu’à Shanghai mais restait très correcte, moins chère et son cadre était plus typique, il offrait des chambres simples et propres. Une terrasse proposait l’hospitalité aux fumeurs et aux buveurs de bière (ou de cola,) c’était le lieu le plus adapté à la rencontre entre voyageurs. Un soir nous y rencontrâmes deux Flamands, père et fils qui pérégrinaient ensemble. Ils avaient découvert l’après-midi même un paradis, un bar qui servait des bières belges. Nous discutâmes deux ou trois heures sur différents sujets et nous parlâmes notamment du président des Français et de son épouse qui faisaient bien rire nos deux amis mais aussi le peuple belge tout entier, Wallons compris. Le réfrigérateur de l’auberge était hors-service ce qui nous permettait d’aller sans vergogne acheter les boissons chez l’épicier d’en face qui n’en espérait pas tant. Un chinois très efféminé, sorti tout droit d’une pièce de Wu Han, se tenait assis face à moi. Il ne voulait semble-t-il pas rencontrer mon regard, mais lorsque j'étais tourné vers la Belgique, il n’hésita pas à me canarder avec le flash de son appareil-photo, puis fit semblant de rien lorsque je me retournai vers lui.
Un après-midi, je croisai une jeune Anglaise, sympathique au point de s’abaisser à mon niveau d’anglais. Elle m’expliqua qu’elle prenait l’avion le lendemain pour Sanya dans le Hainan, elle en rêvait depuis longtemps… J'avais prévu cette île dans notre parcours mais faute de temps nous allions l'éviter.
Nous trouvâmes un restaurant tout près qui servait une succulente soupe de nouilles au bœuf. Suzhou semblait sympathique, elle ressemblait à Shanghai par sa population. Elle était connue pour ses nombreux jardins classiques (patrimoine de l’humanité) et nous visitâmes le jardin du maître des filets 苏州网狮园 qui est dit-on l’un des plus beaux de la ville, c’est le critère que nous avions choisi car nous n’avions pas l’intention de tous les parcourir. Nous ne le regrettions pas et passions un après-midi dans un cadre agréable.
Un soir, à la terrasse d’un bistroquet, nous rencontrâmes un Canadien et un Anglais accompagnés de ravissantes autochtones, ils accueillirent Clément pour une brève partie de cartes. Un autre soir alors que Clément fiévreux était couché, et alors que nous nous promenions Thomas et moi à la recherche d’un resto, nous fûmes les vedettes d’une photographe chinoise qui n’arrêtait pas de nous mitrailler avec son Nikon dernier-modèle.
Durant notre visite de la Venise chinoise, nous avions toujours soif de découvertes et nous profitions du plaisir de tout ce qui se présentaient à nos yeux pour nourrir notre curiosité, comme des nouveau-nés. Nous n'avions pas tout vu de la ville c'était certain, mais peu importait.
J’avais échangé quelques mails avec Géraldine*, une Chinoise de Suzhou que j’avais trouvé amicale sur CouchSurfing et qui résidait à Paris, à ce moment là. Elle m’avait proposé de nous faire visiter sa ville natale si elle s’y trouvait en juillet, c’était le cas, ça tombait bien. Nous achetâmes une puce chinoise que pouvait lire le portable de Clément pour téléphoner à notre guide car elle m’avait laissé son numéro. Lorsque je l’appelai, notre dernier soir à Suzhou, je fus surpris, j’avais l’impression de parler à une Française, tant sa diction était parfaite. Elle prétendit qu’elle sortait avec ses collègues de travail et refusa de nous rencontrer ce soir là, il faut dire que les Chinois sont des couche-tôt. Nous n’avions pas l’intention de poursuivre notre séjour, Hangzhou nous appelait, et à regrets nous ne prîmes pas d’autre rendez-vous. Le lendemain Géraldine nous envoya un SMS dans lequel elle nous souhaitait bonne route.
Le lendemain justement, nous pensions partir pour la capitale de la dynastie Song*, par le grand canal Beijing-Hangzhou en bateau, c’est ce que nous avions lu dans un guide, or lorsque nous parvînmes à l’embarcadère, le guichetier nous apprit que la ligne avait été interrompu l’année précédente. J’avais réservé une auberge pour le jour suivant pensant que nous dormirions sur le rafiot. Il ne restait plus qu’à prendre l’autobus à la gare du sud pour atteindre Hangzhou, ce que nous fîmes dans la foulée.

* Les Chinois aiment se donner des prénoms anglais, ils disent que les occidentaux n’arrivent pas à retenir leurs prénoms de naissance.

*La dynasty Song, qui n'a rien à voir avec la musique, a contrôlé l'Empire du milieu de 960 à 1279.

jeudi 17 décembre 2009

8) Carnet de voyage.Suzhou, la Venise de l'Est


Il n’était pas quinze heures et le mercure du thermomètre était à son apogée quand nous descendîmes du train ; un contrôleur à la sortie de la gare me demanda mon billet* que j’avais déjà enfoui dans une de mes poches et se ravisa en riant, me faisant signe qu’il avait confiance, c’était plutôt un bon signe. Nous connaissions le nom de l’auberge, son adresse et le numéro du bus, il restait toutefois à trouver l’arrêt et la direction, donc chercher la personne qui allait nous renseigner.
Avant de continuer, je voudrais dire que de mon point de vue et dans ma réalité, en ce qui concerne le voyage, il y a au moins trois types d’individus : les premiers rentrent dans notre propre histoire pour nous aider (ou il faut quelquefois aller les chercher), les seconds essaient d’y entrer pour nous empoisonner l’existence (en général ils arrivent les premiers, il faut essayer de les éviter) ces deux types de personnes nous font avancer ou nous donnent une leçon de vie, que nous payons parfois cher, mais après coup nous nous apercevons que nous avons appris. Il y a aussi un troisième type, ce sont les individus qui font partie du décor, les figurants en sommes, ils nous donnent parfois une information mais sans qu’il y ait d’échange proprement dit, et sans forcément qu’il y ait rencontre.
Nous cherchions donc l’information pour rejoindre l’auberge. Moult chauffeurs de taxis ou de pétrolettes nous avaient déjà offert leurs services que nous avions aussi sec déclinés. Soudainement, une gamine de sept ou huit ans s’agrippa de toutes ses forces à mon T-shirt. Je m’aperçus rapidement que c’était une jeune mendiante, son visage assez joli suppliait, elle voulait que je lui donnasse une pièce. Elle tourna rapidement son bras ce qui eût pour effet d'emberlificoter sa main, amputée de plusieurs doigts, dans mon maillot. Je voulais lui dire de me lâcher, je voulais faire comprendre aux adultes de sa famille qui regardaient la scène en souriant, que ce n’était pas une façon d’éduquer une fillette et qu’il fallait qu’elle me lâchât, qu’elle n’obtiendrait rien de cette façon, ce procédé me déplaisait fortement et me mettait mal à l’aise, mais je m’aperçus que la barrière de la langue et de la culture était posée. Mes yeux méchants n’impressionnèrent pas la gamine, j’essayai de me tourner brusquement mais sa main était si solidement entortillée que la demoiselle tournait avec moi, elle n’en était pas à son coup d’essai, j’en avais la preuve. La valse dura trop longtemps à mon goût, je décidais donc de lui vriller la main dans l’autre sens en évitant de lui arracher le reste des doigts. Et c’est à ce moment que mes six mois d’aïkido me servirent, je posais délicatement mon pouce sur le dos de sa main et mes autres doigts sur sa paume et j’exerçai une pression puis une rotation inverse au bobinage. J’étais sûr qu’elle lâcherait au moment où elle ressentirait la douleur que j’essayai de doser car j’étais conscient que la petite ne faisait pas le poids. Au moment où elle lâcha, une petite grimace aux lèvres, je traversai la rue promptement pour rejoindre les garçons ; la fillette n’insista pas. L’informateur, dont je parle plus haut, un viel homme sympathique se tenait de ce coté de la rue, il indiqua les renseignements que nous recherchions à Thomas et nous pûmes prendre le bus vers notre nouveau logement.

* Dans les gares on montre son ticket à l'accès aux quai, quand on monte dans le train et aussi quand on sort de la gare.

vendredi 11 décembre 2009

Sueur de boeuf

Il est très facile dans l'Empire du Milieu de trouver des boissons (eau soda ou bière). Ce jour là, le thermomètre affichait 39°


C'est la première semaine du voyage où nous avons eu le plus chaud.
La sueur qui s'évapore consomme beaucoup d'énergie calorifique, elle permet à l'homme de réguler sa température et de s'adapter aux climats chauds à condition qu'il s'hydrate.