lundi 21 septembre 2009

2) Carnet de voyage. Bonjour Shanghai

À la sortie de l’avion, après le passage devant la police de l’immigration qui nous avait dévisagé un long moment, nous voulûmes récupérer nos sacs à dos, or plus aucun sac ne se trouvait sur le tapis roulant réservé aux bagages en provenance de Zurich. Nous n’avions pourtant pas traîné beaucoup dans l’espace fumeur où nous avions retrouvé nos trois compatriotes, ceux-là mêmes qui avaient été fouillés à l’aéroport suisse ; la jeune femme du trio venait à Shanghai pour la première fois, par contre les deux jeunes hommes y avaient déjà séjourné ; je les trouvais tous trois forts sympathiques et ils n’avaient rien de terroristes ou de voleurs de mobylettes, n’en déplaise aux douaniers zélés. Mais je m’égare comme nos bagages que nous retrouvâmes entassés près du guichet d’information. Puis, je retirai quelques RMB à un distributeur automatique pour faire face aux dépenses courantes.
Nous sortîmes de l’aéroport climatisé, il n’était pas huit heures et la chaleur nous embrassa comme si elle nous retrouvait après une longue absence, pourtant le soleil chinois comme intimidé par cette indécence se dissimulait derrière une dense brume.
Nous devions prendre le Maglev qui fuse à quatre cent trente et un kilomètres par heure entre l’aéroport et Longyang Road (龙阳路站). Cependant, remettant à plus tard le trajet en train à sustentation magnétique, ce que nous n’avons toujours pas fait, nous décidâmes de prendre le bus numéro six qui se rendait à Zhongshan Park (中山公园) L’autobus roulait bien moins vite que le Maglev, vous vous en doutez, mais nous nous y sentions les bienvenus. Nous fîmes sensation auprès des autres usagers et auprès de la contrôleuse, tous chinois, qui s’intéressaient à nous car nous rompions quelque peu la monotonie de leur trajet quotidien. Thomas ne vit pas le temps passé, occupé à discuter en mandarin avec sa voisine mandarine ; elle lui donna son numéro de portable afin que nous la contactions en cas de problème que nous n'avons pas eu. Clément et moi, pendant ce temps, goûtions ce qui se déroulait à nos yeux, impressionnés surtout par les buildings de Putong.
Zhongshan parc à Puxi était le terminus et la contrôleuse nous indiqua, par des gestes universels ,que nous étions arrivés. Nous profitâmes de cet arrêt et de la proximité d’une agence de la Bank of China pour échanger une partie des euros que nous avions exportés.

Putong, à l'Est de la rivière Huangpu était très aéré contrairement à Puxi de l’autre coté de ce même cours d’eau. Les Shanghaïens et plus encore les touristes chinois de passage étaient curieux de nous voir, les uns nous dévisageaient tant que nous ne les regardions pas puis tournaient la tête dès qu’ils croisaient notre regard, les autres nous hélaient par un « hello ! » auxquels nous répondions par un« nihao » qui les faisait rire. Quand nous demandions notre chemin, et nous l’aurons vérifié tout au long de notre voyage, chacun essayait de nous renseigner, nous indiquant quelques fois, et de bonne foi, le sens opposé à la direction que nous recherchions. Nous finîmes le trajet en métro jusqu’à Caoyang. (曹杨路站) À la sortie de la rame, le thermomètre qui, il faut le croire, voulait nous impressionner, frisait des records à faire éclater son réservoir et nous crûmes , à cause de l'humidité, sortir dans un four à chaleur tournante. Les rues étaient plus calmes que je ne l’avais imaginé, nous trouvâmes facilement l’auberge que j’avais sélectionné sur le Net. Après une douche bien gagnée, nous nous allongeâmes dans nos lits propres (dans les deux sens) pour une sieste non moins bien méritée.

Nous ressortîmes de l’auberge vers 18 heures, c’était l’heure de pointe. La rue était devenue grouillante, les vélos, les scooters, les motos, les voitures, les autobus et les camions s’entrecroisaient de façon anarchique, au rythme de leurs avertisseurs, à faible allure heureusement. Les piétons n’étaient pas prioritaires même au feu vert dans les passages qui leurs étaient réservés et essayaient de trouver leur place dans ce capharnaüm automobile. Ce qui m’étonna, c’est que les deux roues, mis à part les motocyclettes, fonctionnaient sur batteries. La nuit était tombée et l’absence de lumière sur les véhicules semblait laisser tout ce monde indifférent comme s’il était normal que tous économisassent leur énergie. Je m’aperçus que les poubelles étaient toutes à double ouvertures, une bouche pour les déchets recyclables une autre pour les ordures non-récupérables, la Chine avait-elle une politique écologique ?


Le Yuan renminbi (Yuan monnaie du peuple), RMB, ¥ ou 元, la monnaie chinoise, est aussi appelée "Kuai" dans le langage quotidien.
10 元 = 1 € environ. Pour en savoir plus cliquer sur le billet

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