samedi 17 octobre 2009

5) Carnet de voyage. Première rencontre


Avant notre départ, j’avais correspondu sur CouchSurfing, avec Audrey, originaire de La Rochelle et stagiaire en Chine depuis quelques mois ; nous avions rendez-vous ce jour pour déjeuner et passé l’après-midi ensemble ; j’avais aussi contacté Jia Li, Shanghaienne depuis peu et Chinoise depuis toujours, qui nous hébergeait le soir même ; nous devions quitter l’hôtel avant onze heures : tous ces événements s’enchaînaient parfaitement, cependant nous étions en transhumance, et nos sacs à dos* risquaient de peser lourd toute la journée par cette température.
« Rendez-vous sous le grand Samsung écrit sur la façade d’un magasin, à People square, m’avait précisé Audrey, impossible de le manquer ! .» En effet, nous nous retrouvâmes sans difficulté à l’heure dite près du fameux panneau. Audrey était une jeune femme grande, brune, jolie et de surcroît d’un accueil sympathique, ce qui nous séduisit. Après les présentations d’usage, nous la suivîmes dans un restaurant où l’on mangeait principalement des raviolis. La bâtisse était immense, un peu bruyante mais les raviolis savoureux. Le repas me fit du bien, moi qui n’avais mangé que quelques biscuits depuis la veille. Audrey parlait bien chinois et n’avait pas de mal à se faire comprendre des serveurs. En effet, elle avait commencé le mandarin au collège et était venue pendant une année le perfectionner à Shanghai après son baccalauréat ; de retour en France, elle avait intégré une école de commerce et pensa à Shanghai, tout naturellement, pour effectuer un de ses stages en entreprise ; elle devait quitter l’Empire du Milieu à la fin du mois de juillet.
Après le repas nous l’accompagnâmes, en bus, dans un marché aux tissus, au sud du Bund, où Audrey devait récupérer un chemisier taillé à ses mensurations. Les boutiques des tailleurs* et des vendeurs de vêtements s’étendaient sur trois étages, une sorte de marché Saint-Pierre où le choix semblait illimité. Pendant qu’elle effectuait les essayages, nous explorions les différents magasins et je réalisai quelques photos. Nous nous retrouvâmes au rez-de-chaussée où des Tibétaines vendaient de délicats bijoux réalisés par les artisans de leur ethnie. Le temps passait et nous reprîmes l’autobus dans l’autre sens, toujours embarrassés par nos bagages.
De retour à la place du peuple, nous options pour prendre un verre à l’étage d’un restaurant dans un cadre simple mais Shanghaien*. Notre conversation tourna principalement sur l’Asie qui attirait Audrey depuis toujours et le voyage qui nous réunissait.
Nous nous séparâmes à l’endroit de notre confluence, et je regrettais déjà la brièveté de cette rencontre.

1) Nous avions chacun deux sacs à dos dont un que nous portions sur le ventre.
2) Clément trois semaines plus tard s’est fait tailler un manteau en cachemire, sur mesure. Il a choisi le tissu, la couleur, les boutons, la doublure, et la broderie sur la poche intérieure : c’est un vêtement chaud et vraiment magnifique ! Muriel en a acheté un aussi mais il était déjà taillé, il lui va comme un gant (comme un gant ?)
3) Dans la culture chinoise les bars n’existent pas et quand on en trouve, ils sont fréquentés le plus souvent par des occidentaux.


Les Chinois tiennent en équilibre, accroupis les deux pieds bien à plat, c'est une position de repos.


Il y a de nombreux emplois publiques pour le nettoyage des rues


Les gardiens des magasins sont plus curieux qu'agressifs.


Dans l'Empire du milieu dormir dans la rue est naturel et pas du tout tabou.


A Shanghai, il faut toujours marchander.

2 commentaires:

  1. la posture demi-assise des chinois??
    fastoche quand t'as pas de ventre

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  2. On voit beaucoup de Chinois, surtout des Chinoises dans cette position, ce qui surprend un peu au début...

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